La stratégie proposée définit la création d’une charpente paysagère sur l’ensemble du site, à moyen et long terme.

Par charpente paysagère, nous entendons un système combinant la trame verte (arbres, arbustes et strate herbacée) et bleue (réseaux de gestion des eaux de surface) avec celle des chemins.

L’histoire du territoire et ses qualités paysagères (topographie, vues, arborisation existante, qualité du sol, etc.) constituent le préalable du projet. Celui-ci met en œuvre les techniques du préverdissement dans une optique durable.

Concrètement, il s’agit, dans un premier temps, de planter/remplacer des cordons boisés composés d’arbres à grand développement d’essences indigènes, selon un mode de plantation forestière, accompagnés d’arbustes indigènes. Cette association installe les conditions favorables à la création d’un bocage où, peu à peu, les arbres à grand développement prennent le dessus sur les essences d’accompagnement. Une véritable charpente paysagère, bien ancrée dans son territoire, prend racine avec beaucoup plus de force qu’un alignement d’arbres-tiges planté ex-nihilo.

Dans les mêmes logiques d’implantation, des fossés à ciel ouvert assurent la gestion des eaux de pluie en bordure des chemins et des cordons boisés. Ils infiltrent les eaux pluviales avec une possibilité de surverse vers les canalisations existantes EP / lac en cas de pluie exceptionnelle.

La mise en place de ce système a besoin de temps, mais permet la création de nouveaux paysages vraiment ancrés dans leur territoire. Il est particulièrement adapté à des paysages à requalifier ou encore non bâtis, appliquant le principe du «paysage avant la ville» ou du «jardin avant la maison».